
Les sinistrés poursuivent le laborieux nettoyage des maisons et des rues de la Côte-d'Azur, alors que les secours ont retrouvé les premiers corps des disparus après le déluge et les coulées de boues qui ont fait au moins 21 morts depuis samedi.
Nettoyage
Dans le village de Biot des dizaines de bénévoles se sont armés de balais, raclettes et de bidons de savon pour aider les sinistrés à retirer les épaisses couches de boue charriées par les flots. Armés de tronçonneuses, en combinaison de plongeurs, une centaine d'agents spécialisés, déployés un peu plus loin, tentent de nettoyer la Brague, cours d'eau jonché d'arbres arrachés et d'obstacles en tous genres. Aucune estimation chiffrée des dégâts n'est encore disponible, mais les sinistrés vont pouvoir commencer à faire leurs comptes.
Les assureurs ont mis en place des "procédures d'urgence"
Le président François Hollande, qui s'est rendu dimanche sur les lieux, a annoncé que l'état de catastrophe naturelle serait déclaré dès mercredi, un point clé pour le versement des indemnisations. Sans attendre, les assureurs ont mis en place des "procédures d'urgence" pour pouvoir dédommager dans les deux mois une grande partie des sinistrés, selon l'Association française de l'assurance (AFA). Leurs agents ont commencé à se déployer sur les lieux où le mot d'ordre est de ne "rien jeter avant le passage de l'expert, faire un maximum de photos, se ménager le plus de preuves", selon Edith Pincovari, juriste à la mairie de Biot.
Une catastrophe causée par le réchauffement ?
Le débat a rebondi lundi sur l'anticipation de ces événements climatiques extrêmes, qui pourraient se multiplier avec le réchauffement climatique. "Il va falloir que l'on regarde si on aurait pu anticiper ce qui s'est passé", a estimé le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll, en s'interrogeant sur le niveau de l'alerte diffusée samedi, qui était orange et non rouge.
Le chef de la diplomatie Laurent Fabius a de son côté souligné que, pour endiguer ce type d'événements climatiques extrêmes, il fallait absolument parvenir à un accord lors de la conférence internationale sur le climat, à Paris en décembre."Avec le dérèglement climatique, les phénomènes sont beaucoup plus violents et beaucoup plus extrêmes", a-t-il souligné. "Si on n'agit pas suffisamment vite, si on n'agit pas suffisamment fort", ce "drame épouvantable" risque de se reproduire, a-t-il déclaré. (avec Le Figaro)