Humiliation et agression filmée à Nancy : la chef de bande mise en examen

La vidéo publiée sur Facebook du lynchage d'une jeune femme à Nancy a permis de retrouver rapidement les auteurs des faits. Une adolescente de 15 ans (la chef de bande) a été mise en examen dimanche.
Publié le 22/09/2014 à 09:02
Temps de lecture : 3 min
Humiliation et agression filmée à Nancy : la chef de bande mise en examen

Cetta agression gratuite les suivra et va coûter cher.

Le juge des enfants a mis la jeune fille de 15 ans (la chef de bande) en examen pour « violences volontaires en réunion et sur personne vulnérable », sa victime souffrant d’un léger handicap physique, a déclaré hier le parquet de Nancy.

Elle a été placée en « liberté surveillée préjudicielle », sous la surveillance et le contrôle d’un éducateur. Une mesure provisoire d’observation allant jusqu’à six mois, dans l’attente de son jugement. L’adolescente « a exprimé des regrets », selon le parquet. Elle encourt une peine maximale de cinq ans d’emprisonnement.

Ses trois complices présumées ont été libérées.

Une vidéo insupportable

On y voit une fille accoster dans un parc à Nancy, une ado tranquillement posée sur un banc. La coupable, Alicia Durand, provoque alors la victime, Laura et l’humilie devant ses amis qui assistent à la scène en rigolant. La violence est autant verbale que physique et Alicia se permet même de gifler Laura, qui finit en pleurs.

Depuis la diffusion de cette vidéo, Alicia est devenue la personne la plus détestée de France. Son nom a été en TT (Top Trends) sur Twitter tout le week-end.

120 000 vues et début du clash

Après avoir été vu près de 120 000 fois, l'auteure des coups a rapidement été identifiée. Les réseaux sociaux se sont déchaînés contre elle pour dénoncer son geste, souvent en l’injuriant et en la moquant, à propos notamment de son physique, au moyen de photomontages.

Lynchée sur Facebook et Twitter

Après un tel scandale, les internautes se sont déchaînent. Ils s'attaquent déjà au surpoids de l'agresseuse.

Mais très vite, son identité est révélée, son profil Facebook, son adresse et son numéro de téléphone divulgués, puis partagés. Les internautes lui souhaitent de subir la même chose, pour les plus mesurés, tandis que certains appellent à la "faire souffrir fortement" auprès de leurs 340.000 followers.

Sur Facebook, on dénombre une quinzaine de pages intitulées « Soutien à la jeune fille injustement agressée », qui regroupaient 385 000 « j’aime ».