Gros déploiement des forces de l'ordre dans l'Est

Depuis les attentats de Paris, la France est en vigilance maximum. Le plan Vigipirate est à son plus haut niveau d'alerte dans la capitale. Il a été renforcé dans la zone de défense Est.
Publié le 15/01/2015 à 14:01
Temps de lecture : 3 min
Gros déploiement des forces de l'ordre dans l'Est

Les attentats de Paris ont provoqué le renforcement du plan Vigipirate dans tout le pays. Surtout autour des bâtiments sensibles. Devant la synagogue de Metz, des militaires armés ont remplacé des policiers de la veille. D'autres patrouilles circulent autour de la gare et dans l'aéroport Metz-Nancy Lorraine. Pistolet-mitrailleur en bandoulière.

«C’est évidemment, tout d’abord, les lieux de culte israélite. Ceux-là ont été surveillés dès les actes terroristes de la semaine dernière», a indiqué hier le préfet de la Lorraine, Nacer Meddah, au moment de détailler le plan Vigipirate. Avant de poursuivre : «ce dispositif est réévalué quotidiennement, en liaison avec Paris. Nous n’avons pas allégé les missions habituelles des forces de l’ordre. Mais nous avons accentué la sécurisation de certains sites

1 154 hommes en plus

1 154 hommes ont été appelés en renfort sur l'ensemble des cinq régions et dix-huit départements de la zone de défense. Sept cents d'entre eux sont des militaires placés sous le commandement de Patrick Ribayrol, le général gouverneur de Metz.

Et à ceux qui pensent que les soldats ne sont pas formés au maintien de l'ordre, l'officier général de la zone de défense et de sécurité Est prévient : «Ces missions rentrent parfaitement dans le cadre de l’armée qui doit assurer la sécurité des Français. À l’extérieur du pays, comme à l’intérieur. On surveille 65 sites. Je peux vous dire que 80 % des hommes mobilisés sont déjà partis en opérations extérieures. Ils savent manier leurs armes et tirer.»

Toute la sécurité publique concernée

«Les congés ont été gelés jusqu’à nouvel ordre. Toutes les composantes de la sécurité publique sont concernées. La police aux frontières surveille les gares et les aéroports. Un certain nombre d’enquêtes ont été confiées à la police judiciaire. La police municipale est aussi concernée», affirme l’inspecteur général Hervé Niel, directeur de la sécurité publique.

Nacer Meddah assure que ce déploiement exceptionnel doit durer jusqu'à nouvel ordre.