Grand Est : 4 surveillants mis en examen pour des violences sur un détenu

Une mise en examen pour des violences commises le jeudi précédent sur un détenu de 31 ans placé en quartier disciplinaire, qui a ensuite tenté de se suicider.
Publié le 05/12/2022 à 05:02
Temps de lecture : 2 min
Grand Est : 4 surveillants mis en examen pour des violences sur un détenu

Quatre surveillants du centre de détention de Mulhouse-Lutterbach, ont été mis en examen mercredi 30 novembre pour des violences commises le jeudi précédent sur un détenu de 31 ans placé en quartier disciplinaire, qui a ensuite tenté de se suicider, a appris l'AFP auprès du parquet.

Une information judiciaire pour violences par personnes dépositaires de l'autorité publique et pour des faits de faux en écriture publique et usage de faux en écriture publique a été ouverte.

Tentative de suicide

Le 24 novembre, après 19H00, au moins trois des agents en charge de la surveillance du quartier disciplinaire ont pénétré dans la cellule du détenu, le quatrième serait resté à l'extérieur et l'aurait frappé. La vidéosurveillance a permis de mettre en évidence les violences du personnel de surveillance. 

Peu après, le trentenaire a tenté de mettre fin à ses jours en se pendant à l'aide de draps dans sa cellule. C'est la seconde équipe lors de contrôles des cellules qui a découvert le corps du détenu. Inconscient, il a été pris en charge à 20H40 par les pompiers qui l'ont médicalisé sur place et transporté en urgence absolue à l'hôpital. Son pronostic vital est toujours engagé. Il est pour l'heure impossible de l'entendre.

La procureure a toutefois souligné «que les violences reprochées aux agents n'ont rien à voir avec la tentative de suicide. On ne reproche pas directement aux surveillants d'avoir, en commettant ces violences, conduit l'homme à tenter de mettre fin à ses jours. Cela fait partie du contexte». Le juge d'instruction cherchera à faire la lumière sur cet enchaînement de faits. Il devra aussi se pencher sur un éventuel lien entre ces violences et les récentes mises en examen de trois surveillants qui avaient introduit des stupéfiants, des téléphones et du tabac dans ce centre pénitentiaire moderne, ouvert à l'automne 2021.

(AFP)