
Le procureur de la République de Metz Christian Mercuri a estimé mardi qu’il n’y avait pas eu « de dysfonctionnement des services judiciaires » qui aurait pu conduire au féminicide présumé commis dans la nuit de dimanche à lundi à Hayange sur une jeune femme de 22 ans.
« Je ne pense pas qu’à l’heure actuelle on puisse parler d’un dysfonctionnement des services judiciaires dans cette affaire », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse, tout en reconnaissant que la victime avait déposé une main courante en janvier 2020 et une plainte en novembre 2020 visant son conjoint.
Une plainte déposée
Le suspect, âgé de 23 ans, avait déjà été condamné à un an de prison pour des délits routiers et avait récemment bénéficié d’un aménagement de peine. Il avait été placé mi-mai en détention à domicile sous surveillance électronique.
Mais l'auteur n'était toutefois pas « judiciairement identifié comme étant un conjoint violent », a insisté le magistrat. « S'il avait été identifié comme tel, il n'aurait pas bénéficié d'un aménagement de peine au domicile conjugal », a-t-il souligné. « Ni le juge d'application des peines, ni la chambre de l'application des peines, n'étaient au courant » de la plainte, pas plus que le parquet lorsque cet aménagement a été décidé, a-t-il martelé.
D’après lui, la plainte n’était « pas restée lettre morte dans un commissariat », mais avait conduit à « la saisine de l’intervenant social du commissariat, entré en relation à plusieurs reprises avec Mme Di Vincenzo » qui n’avait « pas souhaité aller plus loin dans le cheminement ».
Dans la nuit de dimanche à lundi, Stéphanie Di Vincenzo, 22 ans, a été tuée de plusieurs coups de couteau à Hayange, en Moselle. Son compagnon, qui avait pris la fuite, a été interpellé lundi.
(AFP/crédits photo AFP Jean-Christophe Verhaegen)