
Le parquet de Nancy l'avait annoncé au mois de juin : l'enlèvement de la petite Mia en avril 2021 ne serait qu'une des facettes d'un «plan d'actions violentes» menées par un groupuscule d'ultradroite.
Le procureur de la République de Nancy, François Pérain, avait alors affirmé avoir demandé aux juges d'instructions nancéiens de se dessaisir de l'affaire au profit du pôle antiterroriste du tribunal judiciaire de Paris.
Vendredi 1er juillet, c'est chose faite, a indiqué le parquet de Nancy, confirmant une information du Parisien . «Cette ordonnance, rendue après avis des parties, est susceptible d'être contestée devant la chambre criminelle de la Cour de cassation dans un délai de 5 jours», a précisé le parquet.
«Il est en effet apparu (...) que ces agissements [l'enlèvement de Mia dans les Vosges, NDLR] faisaient partie intégrante du plan d'actions violentes du groupuscule d'ultra-droite baptisé 'DW Renversement' visant l'État et ses représentations», avait précisé en juin le procureur dans un communiqué. «L'objectif est en effet de joindre ces faits à ceux déjà instruits au pôle antiterroriste du tribunal judiciaire de Paris, considérant que les enlèvements d'enfants placés faisaient partie intégrante du plan d'actions violentes» de ce groupuscule, avait ajouté le Parquet national antiterroriste, joint par l'AFP.
La petite Mia, huit ans au moment des faits, résidait chez sa grand-mère dans les Vosges quand elle avait été enlevée le 13 avril 2021 par plusieurs hommes à la demande de sa mère, qui n'en avait plus la garde et n'avait plus le droit de la voir seule. La mère et la fillette avaient été retrouvées saines et sauves cinq jours plus tard, dans un squat en Suisse.
(AFP)