Publié le 08/06/2017 à 13:01
Temps de lecture : 4
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L’auteur présumé, Farid Ikken, 40 ans, n’était pas connu des services de police. Lors de l’agression, il aurait hurlé « c’est pour la Syrie » et affirmé être un « soldat du califat ». Une vidéo d’allégeance à l’État islamique à été retrouvée a son domicile. D’après le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner au micro de RTL, « il n’avait pas donné de signe de sa radicalisation et toutes les indications confirment un acte isolé ».
Un très grand CV
D'abord traducteur en Algérie, il obtient une licence en journalisme en 2008 en Suède, puis un master à l’université d’Uppsala. Il monte un journal local, travaille dans une radio nationale suédoise, collabore également avec le journal EI Watan. Il aurait même remporté, en 2009, le prix national du journaliste contre la discrimination par la Commission européenne.
Depuis 2013, il réalise, un doctorat en Sciences de l’Information et de la Communication à l’université de Metz. Il effectuait une thèse « sur la médiatisation des élections nationales par la presse Maghrébine », sous la direction d’Arnaud Mercier, professeur en sciences de l’information et de la communication à l’université Paris II Panthéon-ASSAS.
Arnaud Mercier affirme que Farid Ikken avait beaucoup travaillé sur son sujet de thèse ; « Il a été amené à me dire qu’il était capable de me prouver que certains médias Algériens utilisent les commentaires qu’ils font sur les élections en Tunisie, Égypte ou au Maroc comme un moyen détourné pour passer en dessous des radars de la censure. C’était quelqu'un de malin, qui pratiquait le journalisme de façon correcte ». Lorsqu’il a appris la nouvelle, c’était impensable que ce soit Farid Ikken, lui qui était toujours « discret, réspectueux de l’autorité et de la hiérarchie, d’humeur toujours égale », il était sidéré d’un tel acte.
Le professeur n’avait pas vu le doctorant depuis juin 2016, il avait encore communiqué avec lui par mail en novembre 2016 ; quant à l’école doctorale de Metz, le dernier mail reçu de Farid Ikken était fin mars 2017 pour dire qu’il s’excusait et ne pouvait se rendre à une réunion des doctorants. L’ex-directeur de thèse a été reçu pendant 4 h 30 au Quai des orfèvres pour donner les informations qu’il possède sur l’auteur présumé. Il assure n’avoir « aucune compassion pour lui, ce qu’il a fait est inacceptable et juste intolérable », il espère qu’il va prendre le maximum : « je ne lui trouve aucune circonstance atténuante, aucune excuse ». Pour lui cette affaire reste un mystère, il trouve cela « très inquiétant, de quelqu’un qui est aux antipodes de l’islamisation, un type réfléchi qui était occidentalisé ».
Vous pouvez écouter l’ensemble de l’interview ci-dessus en podcast.
CP: Twitter
Un très grand CV
D'abord traducteur en Algérie, il obtient une licence en journalisme en 2008 en Suède, puis un master à l’université d’Uppsala. Il monte un journal local, travaille dans une radio nationale suédoise, collabore également avec le journal EI Watan. Il aurait même remporté, en 2009, le prix national du journaliste contre la discrimination par la Commission européenne.
Depuis 2013, il réalise, un doctorat en Sciences de l’Information et de la Communication à l’université de Metz. Il effectuait une thèse « sur la médiatisation des élections nationales par la presse Maghrébine », sous la direction d’Arnaud Mercier, professeur en sciences de l’information et de la communication à l’université Paris II Panthéon-ASSAS.
Arnaud Mercier affirme que Farid Ikken avait beaucoup travaillé sur son sujet de thèse ; « Il a été amené à me dire qu’il était capable de me prouver que certains médias Algériens utilisent les commentaires qu’ils font sur les élections en Tunisie, Égypte ou au Maroc comme un moyen détourné pour passer en dessous des radars de la censure. C’était quelqu'un de malin, qui pratiquait le journalisme de façon correcte ». Lorsqu’il a appris la nouvelle, c’était impensable que ce soit Farid Ikken, lui qui était toujours « discret, réspectueux de l’autorité et de la hiérarchie, d’humeur toujours égale », il était sidéré d’un tel acte.
Le professeur n’avait pas vu le doctorant depuis juin 2016, il avait encore communiqué avec lui par mail en novembre 2016 ; quant à l’école doctorale de Metz, le dernier mail reçu de Farid Ikken était fin mars 2017 pour dire qu’il s’excusait et ne pouvait se rendre à une réunion des doctorants. L’ex-directeur de thèse a été reçu pendant 4 h 30 au Quai des orfèvres pour donner les informations qu’il possède sur l’auteur présumé. Il assure n’avoir « aucune compassion pour lui, ce qu’il a fait est inacceptable et juste intolérable », il espère qu’il va prendre le maximum : « je ne lui trouve aucune circonstance atténuante, aucune excuse ». Pour lui cette affaire reste un mystère, il trouve cela « très inquiétant, de quelqu’un qui est aux antipodes de l’islamisation, un type réfléchi qui était occidentalisé ».
Vous pouvez écouter l’ensemble de l’interview ci-dessus en podcast.
CP: Twitter