
C'est une décision qui provoque déjà l'incompréhension des victimes des prothèses mammaires PIP.
La juge d'instruction marseillaise chargée de l'affaire des prothèses mammaires defectueuses, vient d'ordonner une première série d'expertises sur plusieurs prothèses saisies.
Il s'agit de tester le gel de silicone de dix prothèses, sur dix souris. Les analyses seront menées par plusieurs laboratoires au début de l'année 2015.
"Nous avons besoin de déterminer la composition du gel, mais aussi le lien de causalité entre le gel PIP et les conséquences sur la santé des victimes", détaille Me Philippe Courtois, défenseur de plus de mille femmes dans le cadre de l'information judiciaire.
L'avocat parle néanmoins d'une "avancée tronquée pour les femmes porteuses d'implants PIP", déplorant que l'État ne réponde pas favorablement à la demande de création d'un fond d'indemnisations.
Le feu vert financier a été donné par la chancellerie. Ces tests sur dix prothèses vont donc coûter un million d'euros. Une somme colossale, mais une avancée infime au regard des milliers de femmes, dont les prothèses PIP devraient, en théorie, être elles-aussi expertisées.
Plusieurs victimes se sont montrées choquées face à l'engagement d'une telle dépense, alors qu'elles n'ont encore jamais été indemnisées pour le préjudice qu'elles ont subi.
(AFP)