
Henri Leclaire, retraité de 65 ans, sera à nouveau entendu par les juges d'instructions le 5 août prochain dans le cadre du double meurtre de Montigny-lès-Metz, ce massacre qui a coûté la vie à Cyril Beining et à Alexandre Beckrich, le 28 septembre 1986 en haut du talus SNCF de la rue Venizelos.
Cette convocation intervient à l’issue d’une enquête des gendarmes de la section de recherches de Metz. Accusé après avoir avoué être l'auteur du crime avant d'être mis hors de cause en 1988, l'affaire a connu un nouveau rebondissement en mars dernier. Un nouveau témoin s'est manifesté 2 jours avant l'ouverture du procès de Francis Heaulme pour le meurtre des deux enfants.
Témoignages tardifs mais peut-être précieux
Henri Leclaire fait l'objet de deux dénonciations assez troublantes. Deux jours avant le procès Heaulme, une clerc d’avocat a confié que Leclaire, venu lui livrer des courses en 2011, lui avait parlé "d’enfants qui jouaient près des bennes" de l’entreprise Le Lorrain, qu’il était ensuite "entré en transe".
Cette même femme citée par le Républicain Lorrain, avait ajouté que Leclaire lui aurait confié avoir « coursé et attrapé » les gamins. "Il les a agrippés, secoués et leur a fait comprendre à qui ils avaient affaire, selon ses mots. Il mimait la scène, il revivait cette situation. Pour moi, il parlait de la mort des deux garçons. J’ai compris qu’il revivait la scène de crime ".
Un autre témoin, s’est souvenu, 27 ans après les faits, que le jour du meurtre, il avait vu Henri Leclaire, avec un tee-shirt souillé de sang sur les voies SNCF, vers 17 h 50, heure qui serait celle du crime.
Un silence et des contradictions lors de l'ouverture du procès
Interrogé pendant près de quatre heures à la barre en tant que simple témoin à ol'ouverture du procès au printemps dernier, Henri Leclaire s'était empêtré dans ses contradictions et a gardé un silence pesant sur son agenda le jour du crime. Avec une seule constance dans ses affirmations : celle de n'avoir pas tué les deux enfants.
Henri Leclaire sera donc fixé le 5 août prochain. Il sortira du bureau des juges en tant que témoin assisté, ou sera mis en examen. Les avocats de Leclaire se disent aujourd'hui très confiants quand à la suite de cette affaire qui 27 ans après les faits laisse touijours planer un mystère pesant chez les familles des victimes et l'ensemble de la région.