
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé que plusieurs centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union, dans le Bas-Rhin.
Dans la nuit, l'accès au cimetière était bloqué par les gendarmes. Des techniciens dans le domaine de l'indentification criminelle s'affairaient avec des projecteurs et lampes de poche.
Le président François Hollande a fermement condamné cet acte. «Tout sera mis en œuvre dans les meilleurs délais pour que les auteurs de cet acte odieux et barbare soient identifiés et punis.» Suivi par le Premier ministre Manuel Valls qui a annoncé qu'il fallait la «répression la plus forte qui soit.» Mais l'absence de tags et d'inscriptions rend difficile l'indentification des profanateurs.
Selon le maire de Sarre-Union, Marc Sené, quelque 200 tombes ont été saccagées, vandalisées et brisées.
«C'est une image de désolation. De nombreuses stèles sont à terre, des dalles horizontales ont même été soulevées» s'est indigné Philippe Richert, le président de la région Alsace.
Selon le site des Dernières Nouvelles d'Alsace, une colonne et un monument en hommage aux victimes de la Shoah auraient été saccagés.
Vivre ensemble
Bernard Cazeneuve s'est montré ferme. «Aucune violence, aucune manifestation d'irrespect, ni de haine inspirée par toutes les formes de racisme ou d'intolérance religieuse ne fragilisera notre indestructible volonté de vivre ensemble, en liberté.»
Haïm Korsia, le grand rabbin de France, a lui parlé d'un «antisémitisme toujours plus virulent, qui s'en prend aux morts comme aux vivants.»