
Des barrages, un trafic ralenti, et une vonlonté de fer. Les chauffeurs routiers entament une nouvelle grève dans toute la France qui durera jusqu'à mardi, jour de la séance de négociation annuelle obligatoire dans le transport routier de la marchandise.
Ces derniers restent fermes. Leurs salaires doivent augmenter selon leurs revendications d'au moins cent euros.
Une opération escargot est en cours et touche les routes de Lorraine dans les 2 sens de circulation.
L'A4 et l'A31 connaissent de gros ralentissement. Les péages aussi, sont bloqués. En région, le péage de St-Avold a déjà été bloqué cette nuit.
Loin d'être épargnés par la grève, les grands axes tels que Paris, Bordeaux, Toulouse ou encore Lille sont également touchés.
Fin 2014, une opération similaire avait été lancée par les chauffeurs routiers.
Aujourd'hui, ils exigent encore une augmentation de salaire de 100 euros, en portant à 10 euros le taux horaire minimal pour les coefficients les plus bas à l'embauche.
«On réclame une augmentation de 100 euros de pouvoir d’achat par mois», explique à 20 Minutes Thierry Douine, président de la CFTC-Transports.
Un 13ème mois et la suppression de la carence maladie font aussi parti des revendications.
Ils estiment que les aides du gouvernement ne doivent pas être perçues que par les patrons mais aussi par les salariés. Comme le pacte de responsabilité ou encore le CICE (Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi): «Ces aides représentent 4% de baisse de la masse salariale. Au bout d’un moment, les salariés doivent en voir la couleur. C’est de l’argent public, on peut se demander à quoi il sert», rajoute Thierry Douine.
Selon lui, la baisse du prix du gazoil aussi devrait profiter aux salariés.
Il est normal pour eux, que les patrons fassent un geste :
«Nous sommes des professionnels, avec une formation initiale, une formation continue tous les cinq ans sans être payés, pour la majorité (...) On en demande beaucoup aux routiers, de faire des heures, des heures décalées, de mettre de côté leur vie de famille».
Des revendications «en décalage avec les réalités économiques de l'entreprise et hors de portée» selon Nicolas Paulissen, délégué général de la FNTR (première fédération du secteur).
Celui-ci, regrette leur «choix tactique» de manifester avant la négociation qui doit avoir lieu mardi.
Loin d'atteindre les attentes des routiers, le dirigeant précise que son organisation présentera mardi une «proposition améliorée» de «1% à 2% de hausse selon les coefficients».