Demain au tribunal messin, l'avenir de l'entité amnévilloise devrait être déterminé. Criblé par une dette de près de 53 millions d'euros, le zoo verra si la justice accepte, ou non, la demande de modification du plan d’épurement de la dette en s'appuyant sur la potentielle arrivée d’un fond d’investissement (Prudentia).
Dans le cas contraire, le tribunal pourrait prononcer la liquidation judiciaire du zoo, ce qui laisserai la porte ouverte à de nouveaux repreneurs.
Changement de statut
Encore aujourd'hui sous le statut de SCOP, soit une appartenance à ses salariés, l'entité amnévilloise, devrait passer sous le statut de société (SAS). La ministre de la Santé Agnès Buzyn et la ministre de la Transition écologique et Solidaire, Elisabeth Borne, devraient signer rapidement un arrêté validant ce passage. Ce changement ouvrirait ainsi le capital à un investisseur afin d'éviter une liquidation judiciaire et de sauvegarder les emplois sur place.
Le zoo dans la tourmente
Le zoo d'Amnéville est pris dans un tourbillon judiciaire depuis mercredi 4 décembre. Dans une enquête de France Bleu Lorraine Nord, d'anciens et d'actuels salariés dénoncent les agissements douteux de l'entreprise.
France Bleu affirme qu'une liste noire de 214 noms aurait été tenue par des personnes dans les bureaux du zoo, concernant des salariés et des visiteurs au comportement problématique.
Au menu des accusations également, on y trouve des animaux du zoo enterrés en pleine forêt, des déversements d’eaux usées dans la nature (parfois avec des produits détergents) ou encore des salaires non déclarés… les accusations sont nombreuses et graves.