Aubervilliers : agression d'un enseignant au cutter par un homme invoquant Daech

Un enseignant a été attaqué ce matin dans une école maternelle d'Aubervilliers. L'agresseur, en fuite, aurait dit qu'il s'agissait d'un avertissement du groupe Etat islamique. Le parquet antiterroriste a été saisi de l'enquête.
Publié le 14/12/2015 à 09:23
Temps de lecture : 2 min
Aubervilliers : agression d'un enseignant au cutter par un homme invoquant Daech

(AFP) Un enseignant a été attaqué vers 7h10 ce lundi dans sa classe, à l'école maternelle Jean Perrin d'Aubervilliers en Seine-Saint-Denis, par un homme se revendiquant du groupe Etat islamique, indique TF1. La section antiterroriste du parquet de Paris et la section antiterroriste de la Brigade criminelle ont été chargées de l'enquête, ouverte pour tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste.
"C'est un avertissement"

L'agresseur était cagoulé, ganté et habillé d'une combinaison blanche de peintre. Arrivé sans armes, il se serait saisi d'un objet coupant de type cutter qui se trouvait dans la salle de classe, a-t-on expliqué de source policière. Il aurait lancé "c'est un avertissement", d'après le témoignage de la victime, hospitalisée à l'hôpital Lariboisière à Paris.  

Le professeur, un homme de quarante ans, a été frappé au flanc et à la gorge alors qu'il préparait sa classe. Son pronostic vital n'est pas engagé et l'agresseur est actuellement recherché, a-t-on précisé de source policière. Il a pris la fuite vraisemblablement à pied.

Daech vise ouvertement les enseignants

Depuis la mi-novembre, la sécurité des écoles a été renforcée: interdiction de s'attrouper et, pour l'Ile-de-France, de se garer devant un établissement scolaire, renforcement des patrouilles aux abords des établissements, remise à jour des plans particuliers de mise en sécurité...

Dans son numéro de fin novembre, la revue francophone de propagande de l'EI, Dar-al-Islam, s'en prenait violemment aux fonctionnaires de l'Education nationale, "des ennemis d'Allah" qui "enseignent la laïcité" et qui sont "en guerre ouverte contre la famille musulmane".