
Six ans après les attentats jihadistes du 13 Novembre 2015, qui ont fait 130 morts et plus de 350 blessés, à Paris et Saint-Denis, la cour d'assises spéciale de Paris va juger 20 accusés, dont Salah Abdeslam, le seul survivant des commandos téléguidés par le groupe Etat islamique.
Deux ans de préparation
Ce procès hors-normes, qui va regrouper pas moins de 1800 parties civiles, a nécessité la création d'une salle d'audience immense de près de 700 m2, au cœur de l'historique palais de justice de la capitale. Une construction et une mise en place qui auront pris deux ans.
Ce procès gigantesque débordera pendant les huit mois d'audience un peu partout dans le Palais de justice. Il accueillera des milliers de personnes, près de 1 800 parties civiles, leurs près de 300 avocats et les 20 accusés et leur défense. En plus de la salle principale, 14 autres salles seront également mises à disposition des parties civiles, des proches des accusés mais aussi des journalistes et du public.
Quatorze accusés seront présents
Onze sont détenus et prendront place dans le box des accusés, trois comparaîtront libres et les six autres, dont cinq présumés morts, seront jugés par défaut. Les yeux seront forcément rivés sur le Franco Marocain Salah Abdeslam, 31 ans, le seul membre des commandos du 13-Novembre encore en vie. Il était proche d’Abdelhamid Abaaoud (un de ses amis d’enfance), coordinateur de plusieurs attentats en Europe et chef opérationnel des commandos du 13-Novembre.
Les parents des lorrains Marie et Mathias témoigneront
Les Mosellans Maurice Lausch et Jean-François Dymarski, pères respectifs des deux victimes tuées au Bataclan, se préparent à un moment fort. Ils feront partie des rares parties civiles à témoigner à la barre de la cour d’assises spéciale de Paris lors du procès des attentats de 2015.
Le terme du procès est prévu le 25 mai 2022.
(photo@Thomas Samson/AFP)