
Quatre islamistes radicaux supposés ont été interpellés mercredi matin en région parisienne puis placés en garde à vue sans qu'un projet d'attentat "imminent" puisse, à ce stade, leur être imputé, a-t-on appris de sources policières.
"Le niveau de la menace reste très élevé. On l'a vu encore ces dernières heures à Bruxelles. On peut le voir avec ces arrestations", a-t-il déclaré à son arrivée au salon du Livre, à Paris. "Nous devons avoir la plus grande vigilance", a déclaré le président François Hollande.
Il s'agit de trois hommes et d'une femme aux profils qualifiés d'"intéressants" et "à creuser", dont l'un était d'ailleurs assigné à résidence dans le cadre de l'état d'urgence instauré après les attentats du 13 novembre. Il a été condamné en mars 2014 à quatre ans de prison ferme pour avoir voulu aller faire le jihad en Syrie, d'après une source proche du dossier. Il avait été libéré en octobre dernier.
Ils ont été arrêtés à l'issue d'une enquête de la Direction générale de la sécurité intérieure (DSGI), ont précisé ces sources confirmant partiellement une information de TF1.
Les enquêteurs les surveillaient en raison de soupçons sur un "possible projet d'attentat" mais la menace n'a pas été étayée pour l'instant par l'enquête et les surveillances.
Aucune arme n'a été retrouvée lors des perquisitions. En revanche du matériel informatique et des supports numériques ont été saisi et doivent être analysés afin notamment de vérifier, ou non, les "suspicions" de la DGSI.
"On ne peut parler à ce stade de projet imminent d'attentat", a insisté une des sources policières, il n'y a pas "d'éléments matériels" en ce sens, a précisé une autre.
Les arrestations ont été effectuées au petit matin dans deux arrondissements parisiens et en Seine-Saint-Denis, selon les mêmes sources.
Ils étaient mercredi après-midi en garde à vue au siège de la DGSI à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), a-t-on précisé de mêmes sources.
Avec l'AFP