Après l'assaut du RAID et de la BRI, l'enquête avance

Après l'intervention du RAID et de la BRI, les deux cerveaux présumés des attentats de Paris courent toujours. Salah Abdeslam, et Abdelhamid Abaaoud, ne font pas partie des gardés à vue.
Publié le 19/11/2015 à 08:34
Temps de lecture : 4 min
Après l'assaut du RAID et de la BRI, l'enquête avance

Après l'intervention du RAID et de la BRI, les deux cerveaux présumés des attentats de Paris courent toujours.

Salah Abdeslam, un des terroristes ayant participé aux attaques à Paris, et Abdelhamid Abaaoud, le commanditaire présumé de ces attentats, ne font pas partie des gardés à vue a déclaré François Moulins, le procureur de la République de Paris.

Le magistrat a précisé que les deux individus tués au cours de l'assaut doivent encore être identifiés.
Un de ces deux corps, "criblé d’impact", serait celui d'une femme qui aurait actionné une ceinture explosive au cours de l'assaut.

Le réseau terroriste démantelé à Saint-Denis s'apprêtait à perpétrer de nouveaux attentats dès aujourd'hui dans le quartier de La Défense, selon les enquêteurs.

Et justement après l'assaut, qu'est ce qui attend les terroristes présumés interpellés hier ?

Les 8 suspects interpellés après l'assaut du RAID et de la BRI  à Saint-Denis sont placés en garde à vue pour au moins 96heures soit 4 jours.

Un article du code de procédure pénale permet une prolongation exceptionnelle de la garde à vue en cas de "risque sérieux de l'imminence d'un acte terroriste" ou la "nécessité d'une coopération internationale".
dans ce cas, les suspect peuvent être gardé 24 heures de plus, soit cinq jours au total avant d'être présenté au  juge d'instruction.

Les deux blessés bientôt entendus

Les deux hommes hospitalisés après leur interpellation devraient être mis en garde à vue dès qu'ils seront déclarés aptes.
Ils devraient alors être placé dans une unité médico-judiciaire pour recevoir des soins dans un cadre surveillé.

L'enquête est toujours en cours sur les attaques du 13 novembre

Les investigations sur la préparation des attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis continuent de progresser. Il apparaît que les terroristes ont utilisé trois véhicules loués en Belgique par les frères Braïm et Abdeslam Salah : une Polo, une Seat et une Renaut Clio. Les trois voitures sont arrivées en région parisienne à 10 minutes d'intervalle le 12 novembre, "quasiment en convoi" rapporte François Moulins. Une Golf été utilisée par deux hommes pour ramener Abdeslam Salah en Belgique le 14 novembre. Ce dernier a été contrôlé en compagnie de Hamza Attou et Mohamed Amri à 9h10 près de Cambrai, mais il n'était pas alors identifié comme un des auteurs des attentats de Paris. Les deux autres hommes ont été interpellés et placés en détention depuis : "leur rôle reste à déterminer avec précision mais ils ont été chercher Abdeslam Salah à sa demande pour le ramener en Belgique", confie le procureur de la République.

Les frères Salah avaient également loué plusieurs logements à la veille de leur attentats : deux chambres dans une résidence hôtelière à Alfortville (Val-de-Marne) pour quatre personnes et un pavillon du 10 au 17 novembre à Bobigny. L'enquête se poursuit pour tenter de déterminer tous leurs mouvements et leurs échanges dans les jours qui ont précédé les attentats.

Un texto a notamment été envoyé depuis un portable retrouvé dans une poubelle devant le Bataclan avec le message suivant : "On est parti, on commence". Les enquêteurs cherchent à déterminer qui était le destinataire du message.

Cinq des sept terroristes morts pendant les attaques du 13 novembre ont été identifiés. L'enquête cherche maintenant à retrouver l'identité d'un des kamikazes du stade de France et d'un des attaquants du Bataclan.

La police et les services de Renseignements cherchent aussi à savoir quel a été le rôle de Fabien et Jean-Michel Clain, deux frères d'origine toulousaine ayant rejoint Daesh en Syrie. Fabien Clain a été identifié comme l'auteur du message de revendication de l'État islamique pour les attentats du 13 novembre.(RTL)