Amedy Coulibaly : Le mali refuse sa dépouille

Le corps du tueur de Montrouge et de la Porte de Vincennes a finalement été rapatrié en France après le refus du Mali de l'inhumer. Il se trouve de nouveau à l'institut médico-légal de Paris.
Publié le 22/01/2015 à 11:01
Temps de lecture : 2 min
Amedy Coulibaly : Le mali refuse sa dépouille

Alors que le corps d'Amedy Coulibaly devait être acheminé par avion et inhumé au Mali à Bamako hier après-midi, les autorités de la capitale Malienne ont décidé de refuser la dépouille après un changement d'avis de «dernière minute».

Le corps de l'assasin de Montrouge et de la Porte de Vincennes qui a fait 5 morts début janvier a donc fait demi-tour, pour revenir à l'institut médico-légal de Paris, mardi soir.

Pas d'explication sur ce refus

Les raisons de ce refus restent encore inconnues.
Les autorités maliennes ne ce sont pas exprimées à ce sujet. Les soldats français déployés sur le territoire dans le cadre de l'opération Barkhane, pourraient être un obstacle. Le Mali a donc préféré refuser la présence et l'inhumation du corps du terroriste.

Problèmes aussi en France

Amedy Coulibaly pourrait être indésirable aussi à Fontenay-aux-Roses.
En effet, le maire de la ville où vivait le terroriste précise que son cimetière ne dispose pas de carré musulman.

La mairie de Grigny dans l'Essone, ville natale du tueur, et où vivent sa mère et sa sœur, n'avait pas reçu de demande d'inhumation.
A Viry-Châtillon, aussi, où il était inscrit sur les listes électorales, la mairie n'a pas reçu de demande.

Un sentiment de «déjà vu»

Le cas Mohammed Merah en 2012 rappelle celui que connaît aujourd'hui la dépouille d'Amedy Coulibaly.
En 2012, après les tueries de Toulouse (Haute-Garonne) et Montauban (Tarn-et-garonne), le corps de Mohammed Merah avait dû être enterré à Toulouse, après le refus de l'Algérie de l'accuellir.