Les enquêteurs de la brigade criminelle de Paris et ceux de la sous-direction antiterroriste en sont certains. Amédy Coulibaly avait un complice. Ce dernier a été identifié après la découverte samedi de la planque du terroriste à Gentilly (Val-de-Marne). À l'intérieur, les forces de l'ordre ont trouvé des armes, des explosifs, ou encore de la documentation relative à l'islam radical.
Mais les enquêteurs ont aussi découvert des clés correspondant à une moto. C'est ce véhicule qui leur a permis d'identifier le complice de Coulibaly. Après son identification, de nombreux points de chute ont été localisés, puis vérifiés. Sans succès. Il aurait pu gagner la Syrie ces derniers jours, selon le Parisien.
Tireur de Fontenay-aux-Roses
Son profil pourrait correspondre au tireur de Fontenay-aux-Roses qui a pris pour cible un joggeur mercredi 7 janvier. La victime avait alors décrit son agresseur. Un homme de type européen, vêtu d'une doudoune noire à col de fourrure et le visage dissimulé sous une capuche.
Cette tentative d'assassinat avait rapidement été établie avec Amédy Coulibaly après l'assaut donné par les hommes de la BRI et du Raid dans l'épicerie casher. À l'intérieur, les policiers ont retrouvé un pistolet Tokarev dont le calibre 7,62 correspond aux douilles retrouvées sur les lieux de la tentative de meurtre du joggeur.
«Cette arme a très bien pu être utilisée par le complice d'Amedy Coulibaly, la veille de son premier meurtre à Montrouge, relate une source proche de l'affaire dans le Parisien. Ce complice a aussi pu conduire Amedy Coulibaly, porte de Vincennes. On ne sait toujours pas comment il s'est rendu sur place.»
Les policiers explorent aussi la piste d'un complice qui aurait accompagné les frères Kouachi sur les lieux de la fusillade de «Charlie Hebdo», sans pour autant y prendre part.
