
A Jarny, Francis Siedlewski mène un combat depuis 2016, afin que sa fille Emma, agressée sexuellement par un voisin, puisse être enfin reconnue comme victime.
L'agresseur, pourtant confondu par son ADN (des traces étant retrouvées dans la culotte de la fillette) et déjà condamné par la justice, a été relaxé après le jugement rendu par la cour de cassation fin janvier.
Un troisième procès et une relaxe
L'agresseur avait été condamné à un an de prison avec sursis et mise à l'épreuve en 2018. Mais la Cour d'Appel, avait jugé l'affaire à huis-clos sans réelle justification. Un scénario idéal pour la défense, qui avait alors fait appel et obtenu un 3e procès. Un énième audience, qui se soldera par la relaxe totale du présumé agresseur.
Tensions toujours plus vives
Aujourd'hui, les tensions sont d'autant plus vives, car ce voisin, relaxé, ne vit qu'à 20 mètres de la famille. Les uns et les autres se croisent tous les jours. "C'est dur de garder son calme et de ne pas se faire justice soi-même" concède Francis Siedlewski.
Aujourd'hui, le père de famille souhaite interpeller le procureur de la République pour rouvrir le dossier et essayer d'avoir enfin des réponses plausibles. Le père de famille pense aussi à abattre une ultime carte, en passant par la Cour Européenne des Droits de l'Homme.
Un combat sans relâche
Francis Siedlewski aura tout tenté pour faire bouger la justice et faire condamner l'agresseur de sa fille. Depuis ces faits qui ont bouleversé la vie tranquille de cette famille de Jarny, le papa a accumulé les actions fortes.
En 2018, il avait entamé une grève de la faim devant la mairie de sa commune, ce qui avait permis d'avancer la date du procès en appel du voisin. Il fera une grève de la faim, écrira un livre pour raconter son combat, rejoindra le Ministère de la Justice à vélo depuis la Lorraine et passera devant les caméras de NRJ12 et M6, pour relater son combat devant la France entière.
La crise sanitaire ralentissant ses actions, il retournera tout de même devant l'Assemblée Nationale en juin 2021, pour "avoir des réponses et surtout éveiller l'opinion sur cette justice à deux vitesses".