Affaire Grégory : l’un des corbeaux identifié par la justice, trahi par son ADN

L’auteur d’une lettre menaçante envoyée à la famille du petit garçon assassiné dans les Vosges en octobre 1984 a avoué aux enquêteurs être passionnée par l’affaire.
Publié le 11/10/2023 à 17:23
Temps de lecture : 3 min
Affaire Grégory : l’un des corbeaux identifié par la justice, trahi par son ADN

Près de 40 ans après le début de l’affaire Gregory, un des mystères a enfin été levé. Celui d’une lettre anonyme envoyée aux grands-parents du petit garçon, moins d’un an après sa mort. Comme le dévoilent Marianne et Le Parisien, l’autrice de ce courrier a été confondue par son ADN.

Mais cette découverte ne devrait pas réellement faire avancer l’enquête sur la mort du garçon de 4 ans, assassinée en octobre 1984 à Lépanges-sur-Vologne, dans les Vosges.

Dans leurs colonnes, nos confrères révèlent qu’une femme, originaire de Guadeloupe, a avoué, en 2021, être l’auteure de l’une des lettres anonymes envoyées, en juillet 1985, à Monique et Albert Villemin, les grands-parents du petit Grégory.

Dans cette lettre envoyée en juillet 1985, un corbeau écrivait vouloir s’en prendre à nouveau à la famille : « Je vous ferez (sic) à nouveau votre peau à la famille Villemain (sic) (…) Prochaine victime, Monique », pouvait-on notamment lire dans ce courrier. 

Une "passionnée de l'affaire"

Les parents de Grégory, Christine et Jean-Marie Villemin, n’ont cessé de recevoir des menaces de mort par écrit après la mort de leur enfant, disparu alors qu’il jouait devant la maison du couple et dont le corps a été retrouvé ligoté le 16 octobre 1984 peu après 21 heures dans la rivière de la Vologne.

Certains de ces courriers comprenaient des traces ADN, pour la plupart inconnus des services de police. Dans le cadre de nouvelles expertises autorisées par la justice en janvier 2021 par Christine et Jean-Marie Villemin, ces ADN ont été comparés aux données du FNAG (Fichier national automatisé des empreintes génétiques).

L’un de ces ADN a fini par «matcher» après plusieurs recherches en «ADN de parentèle», confondant avec elle une femme condamnée pour des faits d’escroquerie. La mise en cause, qui a reconnu être l’auteure des lignes menaçantes, a confié être «passionnée par le dossier», mais a nié avoir participé à l’assassinat du petit Grégory.

«Christine et Jean-Marie Villemin croient et continuent de croire dans le fait que la science, avec ses progrès, est de nature à pouvoir leur apporter des réponses», a souligné Me Christine Chastant-Morand, l’avocate du couple, auprès du Figaro.