
Les propos sont clairs en cette fin d'après-midi : « La situation de séquestration est une réalité inexistante ».
Au lendemain de la découverte d’une Allemande de 53 ans se disant séquestrée depuis 2011 par son mari à Forbach, le procureur de Sarreguemines, Olivier Glandy, a définitivement écarté la version de la femme, affirmant que rien ne corroborait ses dires.
L’enquête de police et les examens médicaux, selon le procureur, contredisent nettement les propos de la femme de 53 ans, qui accusait son époux de « séquestration, d’actes de torture et de barbarie, ainsi que de viol ».
Garde à vue en passe d'être levée
« La garde à vue sera levée en fin d'après-midi ou dans la soirée », a indiqué le magistrat, selon lequel « la situation de séquestration (...) est une réalité inexistante ». Le médecin légiste qui a examiné la femme, âgée de 53 ans et de nationalités espagnole et allemande, n'a pas non plus relevé de traces de viols ou de blessures, a ajouté Olivier Glady.
Pour rappel, l'homme, de nationalité allemande, avait été interpellé à 6h ce lundi par la police et avait été placé en garde à vue. Son épouse avait été retrouvée dans une chambre, nue, le crâne rasé, dénutrie et présentant des fractures, a-t-on ajouté.
Drame social
A noter que le couple d’Allemands n’est plus pris en charge médicalement dans son pays d’origine depuis 2016, et n’a pas entrepris les démarches en France pour obtenir des soins pour l’épouse, car ils parlent tous les deux très mal le français. Ils auraient également craint de devoir payer d’importants frais médicaux. La caisse d’assurance maladie n’a donc aucune information sur les antécédents médicaux du couple.
« On s'oriente vers un drame social et sanitaire d'un couple qui vit reclus sur lui-même et d'un homme qui prend en charge les soins de sa femme du mieux qu'il peut avec les moyens du bord. Il fait preuve d'un dévouement certain », indique CNews, citant une source proche du dossier. Le procureur de la République a effectivement souligné l'isolement du couple, qui n'a plus aucun contact avec les membres de leurs familles depuis plusieurs années.
On ne sait pas, pour l’heure, quelles sont les raisons pour lesquelles la femme a accusé son mari de séquestration et de torture, et son état psychologique est en cours d’analyse, ainsi que celle de son époux.
(AFP/Huffpost/E1)