Publié le 12/12/2017 à 06:35
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Donald Trump veut établir une base américaine sur la Lune. Près d’un demi-siècle après le « petit pas pour l’homme » et le « bond de géant pour l’humanité » de Neil Armstrong, la Lune, satellite naturel de la Terre, attise de nouveau les convoitises. « Cette fois, il ne s’agira pas seulement de planter notre drapeau et de laisser notre empreinte », a souligné Donald Trump lors d’une brève cérémonie à la Maison Blanche.
« Nous établirons une base pour une mission ultérieure vers Mars et peut-être un jour vers d’autres mondes au-delà », a-t-il ajouté, signant une directive demandant à la Nasa d’accentuer ses efforts sur les missions habitées vers l’espace lointain, une priorité qui rassemble les élus des deux bords.
Bush l’avait promis en 2004
Problème, le locataire de la Maison Blanche est resté très évasif sur le financement et le calendrier d’une telle initiative. Or les promesses de George W. Bush, qui avait affiché en 2004 sa détermination à faire marcher de nouveau des Américains sur la lune d’ici 2020, se sont heurtées à des questions de coût. Pour Mars, l’addition sera encore plus salée. Les experts sont unanimes : atteindre la planète rouge, qui se trouve à une distance moyenne de 225 millions de kilomètres de la Terre, nécessitera une véritable prouesse technique et un budget immense. « Nous rêvons grand », a affirmé Donald Trump, promettant que les Etats-Unis resteraient « les leaders » de l’exploration spatiale. Fin mars, M. Trump avait signé une loi désignant les missions habitées vers l’espace lointain comme l’objectif central de la Nasa. Ce texte, adopté à l’unanimité par le Congrès, appelait l’agence spatiale américaine à travailler vers l’objectif « d’une mission habitée vers Mars au cours de la décennie 2030 ».
Partenariat public-privé ?
Toutes les administrations successives ont poussé l’idée de partenariats avec le secteur privé pour résoudre les innombrables défis logistiques qui se posent. Parmi ceux-ci, la nécessité de transporter assez de nourriture et d’eau pour des trajets de plusieurs mois, voire plusieurs années.
Sur l’objectif Mars, Trump s’inscrit dans la droite ligne de son prédécesseur démocrate Barack Obama. Quelques semaines avant son départ de la Maison Blanche, ce dernier avait énoncé « le prochain chapitre de l’histoire de l’Amérique dans l’espace » : envoyer des humains sur Mars dans la décennie 2030 « et les faire revenir sur Terre en sécurité ». Mais la nouvelle administration marque une inflexion par rapport à la précédente en insistant avec force sur le retour sur la Lune. Le milliardaire Elon Musk, patron de SpaceX, et Jeff Bezos, riche propriétaire d’Amazon, qui a créé la société spatiale Blue Origin, ont rencontré plusieurs fois les conseillers de M. Trump après son élection à ce sujet. Jeff Bezos avait fait part en janvier, dans un document soumis à la Nasa, de l’intérêt de Blue Origin pour construire un vaisseau et un atterrisseur lunaire capables d’assurer un service de livraison de fret, et des modules d’habitat sur la Lune. Ce projet, expliquait-il, pourrait contribuer à « établir des colonies lunaires ». Il estimait alors que le temps était venu pour que l’Amérique retourne sur la Lune pour « cette fois, y rester ».(AFP)
« Nous établirons une base pour une mission ultérieure vers Mars et peut-être un jour vers d’autres mondes au-delà », a-t-il ajouté, signant une directive demandant à la Nasa d’accentuer ses efforts sur les missions habitées vers l’espace lointain, une priorité qui rassemble les élus des deux bords.
Bush l’avait promis en 2004
Problème, le locataire de la Maison Blanche est resté très évasif sur le financement et le calendrier d’une telle initiative. Or les promesses de George W. Bush, qui avait affiché en 2004 sa détermination à faire marcher de nouveau des Américains sur la lune d’ici 2020, se sont heurtées à des questions de coût. Pour Mars, l’addition sera encore plus salée. Les experts sont unanimes : atteindre la planète rouge, qui se trouve à une distance moyenne de 225 millions de kilomètres de la Terre, nécessitera une véritable prouesse technique et un budget immense. « Nous rêvons grand », a affirmé Donald Trump, promettant que les Etats-Unis resteraient « les leaders » de l’exploration spatiale. Fin mars, M. Trump avait signé une loi désignant les missions habitées vers l’espace lointain comme l’objectif central de la Nasa. Ce texte, adopté à l’unanimité par le Congrès, appelait l’agence spatiale américaine à travailler vers l’objectif « d’une mission habitée vers Mars au cours de la décennie 2030 ».
Partenariat public-privé ?
Toutes les administrations successives ont poussé l’idée de partenariats avec le secteur privé pour résoudre les innombrables défis logistiques qui se posent. Parmi ceux-ci, la nécessité de transporter assez de nourriture et d’eau pour des trajets de plusieurs mois, voire plusieurs années.
Sur l’objectif Mars, Trump s’inscrit dans la droite ligne de son prédécesseur démocrate Barack Obama. Quelques semaines avant son départ de la Maison Blanche, ce dernier avait énoncé « le prochain chapitre de l’histoire de l’Amérique dans l’espace » : envoyer des humains sur Mars dans la décennie 2030 « et les faire revenir sur Terre en sécurité ». Mais la nouvelle administration marque une inflexion par rapport à la précédente en insistant avec force sur le retour sur la Lune. Le milliardaire Elon Musk, patron de SpaceX, et Jeff Bezos, riche propriétaire d’Amazon, qui a créé la société spatiale Blue Origin, ont rencontré plusieurs fois les conseillers de M. Trump après son élection à ce sujet. Jeff Bezos avait fait part en janvier, dans un document soumis à la Nasa, de l’intérêt de Blue Origin pour construire un vaisseau et un atterrisseur lunaire capables d’assurer un service de livraison de fret, et des modules d’habitat sur la Lune. Ce projet, expliquait-il, pourrait contribuer à « établir des colonies lunaires ». Il estimait alors que le temps était venu pour que l’Amérique retourne sur la Lune pour « cette fois, y rester ».(AFP)