
Ça y est c’est officiel, Donald Trump a remporté la présidentielle américaine et devient le 45e président des Etats Unis, sans aucune expérience politique. Il a remporté les élections avec 271 grands électeurs contre 218 pour Hillary Clinton. Les Républicains ont également remporté la Chambre des Représentant à 231 voix contre 175. Le parti de Trump conserve également le Sénat à 51 voix contre 47 pour les démocrates.
Lors de son discours, Donald Trump a d’abord remercié le peuple américain. Il a déclaré qu'il était à présent temps pour les Etats-Unis de se rassembler. Il a également fais la promesse d'être le président de tous les américains et que plus aucun citoyen ne serait oublié. En conclusion, Donald Trump a pour ambition de reconstruire le rêve américain si symbolique dans ce pays.
Du côté des politiques français, les réactions ne se sont pas faites attendre :
A droite:
Nicolas Sarkozy a vu dans la victoire du milliardaire populiste "le refus d'une pensée unique". Celui qui fustige à l'envi "l'alternance molle" qu'incarnerait M. Juppé. Il a a aussi jugé que dans ce nouveau contexte diplomatique, il n'y avait "pas de place pour l'impuissance, la faiblesse et le renoncement".
"La victoire de M. Trump rappelle qu'en démocratie un président est élu et pas choisi par les médias et les sondeurs", a réagi le porte-parole de Nicolas Sarkozy, Eric Ciotti.
M. Juppé, présenté par ses adversaires comme le candidat des médias et du "système", a mis en garde en retour les Français contre "tous les risques que la démagogie et l'extrémisme font courir à la démocratie et le caractère vital des choix qu'ils ont à faire".
A gauche:
La victoire de Donald Trump constitue un électrochoc à gauche, à laquelle est promise une élimination dès le premier tour de la présidentielle.
Dans une allocution solennelle, le chef de l'Etat, pour qui la victoire de Trump "ouvre une période d'incertitude", a appelé à "trouver les réponses", qui "sont en nous", aux "peurs" qui auraient abouti à l'élection américaine.
Seul salut possible pour la gauche: le rassemblement. "La gauche est prévenue! Continuons nos enfantillages irresponsables et ça sera Marine Le Pen", a mis en garde le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, tandis que la porte-parole du parti, Corinne Narassiguin, appelait les possibles candidats à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron et Yannick Jadot à "rejoindre le primaire" de gauche pour aboutir à un candidat unique.
Ces appels à l'unité emprunts d'une forme de "culpabilisation" ont déplu à gauche de la gauche. "T'as vraiment rien compris au film", a répliqué à M. Cambadélis le secrétaire national d'EELV David Cormand. Pas de ralliement à espérer non plus du côté de Jean-Luc Mélenchon, pour qui "les primaires sont une machine à museler l'énergie populaire".
A l'extrême droite:
Marine Le Pen, une des rares personnalités politiques françaises à avoir ouvertement exprimé son rejet de la favorite démocrate Hillary Clinton, a été parmi les premières à féliciter Donald Trump, avant même la confirmation de son succès.
Ces proches y voient une répétition générale avant le succès de leur propre candidate dans six mois. "Tout le système s'est mobilisé contre lui (...) Ça vous rappelle pas quelqu'un?" a tweeté un vice-président du FN, Steeve Briois.
Brouillé avec sa fille, Jean-Marie Le Pen, a cependant envoyé une pique à la candidate frontiste, au slogan de "La France apaisée", alors que M. Trump multipliait les déclarations tonitruantes: "Ca va prouver une chose, que la dédiabolisation est une foutaise et une impasse".
Avec l'AFP