En Ukraine, la situation se dégrade au fil des heures.
De violents affrontements entre les opposants au pouvoir et la police ont fait au moins 25 morts hier. Le ministère de la santé ukrainien a ajouté que les heurts ont aussi fait au moins 241 blessés.
Les forces de l'ordre ont livré un nouvel assaut la nuit dernière. Pour se défendre des pavés lancés par les manifestants, les policiers ont riposté par des balles en caoutchouc et des bombes lacrymogènes.
Ce matin, la place Maïdan de Kiev, qui fait office de théâtre des affrontements, avait retrouvé un calme assez relatif.
D'après les leaders de l'opposition ukrainienne, le président Ianoukovitch a refusé d'arrêter l'assaut, et a exigé que les manifestants quittent la place Maïdan.
Le Kremlin, lui, ne change pas sa position. La Russie qualifie la situation actuelle de « tentative de coup d'État » de la part des opposants. La diplomatie russe appelle à la « reprise du dialogue avec le pouvoir légitime sans menace, ni ultimatum ».
L'Union européenne indignée
La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a annoncé une réunion de crise demain à Bruxelles, afin d'évoquer de possibles sanctions contre le régime de Ianoukovitch.
Les ministres des Affaires étrangères de l'UE pourraient prendre des mesures comme l'interdiction des visas et le gel des avoirs pour les dirigeants ukrainiens impliqués dans la répression.
Catherine Ashton a indiqué que « toutes les options seront étudiées, y compris des sanctions contre les responsables de la répression et des violations des droits de l'Homme ».
Les manifestants réclament toujours une réforme constitutionnelle réduisant les pouvoirs présidentiels.
