Ianoukovitch poursuivi pour "meurtres de masse"

Le désormais ex-président d'Ukraine est toujours introuvable après l'insurrection de son peuple. Il est recherché par la police.
Publié le 24/02/2014 à 11:19
Temps de lecture : 2 min
Ianoukovitch poursuivi pour "meurtres de masse"

Contesté, poussé vers la sortie, destitué par la Parlement, et à présent, en fuite.

L'ancien président de l'Ukraine, Viktor Ianoukovitch est en cavale depuis trois jours. Un mandat d'arrêt pour « meurtres de masse » a été lancé contre lui.

Dimanche soir, il avait été localisé en Crimée, une péninsule du Sud du pays entourée de la mer Noire. Son porte-parole lui-même ne sait pas où il se trouve.

Il aurait tenté de fuir en Russie à bord d'un avion mais les gardes-frontières l'en aurait empêché.

L'ancien chef du pays se retrouve bien seul. Ses soutiens se sont retournés contre lui. Son propre parti l'a accusé d'être « responsable des événements tragiques ».

Les responsables de la police et l'état-major de l'armée, ainsi que Moscou lui ont aussi tourné le dos à Ianoukovitch.

Quid de l'après-Ianoukovitch

Le Parlement devait se réunir ce matin afin d'évoquer la formation un nouveau gouvernement d'unité nationale.

Ce dimanche, le Parlement, désormais dominé par les anti-Ianoukovitch, a nommé Olexandre Tourtchinov président par intérim.

Ce dernier est un des proches de l'opposante Ioula Timochenko, libérée de prison depuis la destitution de Viktor Ianoukovitch. Tourtchinov et le Parlement dispose de 48 heures pour composer un nouveau gouvernement.

En attendant la tenue des élections présidentielles le 25 mai prochain. Le nouveau chef par intérim a rappelé les difficultés financières abyssales de l'Ukraine, et a réaffirmé que l'intégration de l'Union européenne était « une priorité ».

Il a enfin évoquer le voisin russe, et assure que l'Ukraine est « prête à dialoguer », en développant les relations sur « un pied d'égalité ».

La communauté internationale craint une partition entre ukrainiens pro-européens et l'Est russophones et russophiles.

Le ministère de la Santé a quant à lui délivré un nouveau bilan. 82 personnes auraient trouvé la mort depuis mardi dernier.