
Les enquêteurs ont commencé à analyser le contenu des boîtes noires de l'Airbus pour tenter de déterminer si son crash avait été provoqué par un accident ou un attentat.
«Des sons inhabituels pour un vol normal sont entendus juste avant que l’avion disparaisse... Le tout aurait duré 25 secondes», annonce l'agence de presse russe Interfax dans des propos rapportés par The Independant.
L’équipage n’aurait pas envoyé de signal de détresse.
Un satellite militaire américain a par ailleurs détecté un «flash de chaleur» provenant de l'Airbus au moment du drame.
Ce qui pourrait «suggèrer qu'un événement catastrophique, peut-être une bombe a explosé en vol», a affirmé hier soir la chaîne de télévision CNN, en citant un responsable américain anonyme.
Les boîtes noires pour déterminer les causes du crash de l'avion
Le chef des experts aéronautiques russes a affirmé que l'avion s'était disloqué "en l'air" pour une raison encore inconnue. "Les fragments se sont éparpillés sur une grande surface d'environ 20 kilomètres carrés", a indiqué Viktor Sorotchenko, directeur du Comité intergouvernemental d'aviation (MAK), cité par les agences russes. Cette dislocation a eu lieu "à haute altitude", a précisé à la télévision russe, depuis l'Egypte, le directeur de l'agence russe chargée du transport aérien, Alexandre Neradko.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a appelé à attendre les résultats de "la vaste enquête techniquement compliquée" avant "d'évoquer les raisons possibles du drame". C'est là que les boîtes noires, retrouvées le jour même sur les lieux du crash de l'avion.
Parallèlement, une centaine de secouristes russes ont pris la route avec leurs propres équipements. Une enquête a aussi été ouverte en Russie et les locaux de la compagnie Metrojet et du tour-opérateur perquisitionnés. Des enquêteurs de France et d'Allemagne ont aussi été dépêchés dès dimanche soir en Egypte, une procédure habituelle pour tout incident impliquant un Airbus.
Des experts, interrogés par l'AFP, refusent d'exclure la thèse de l'attentat tant que les boîtes noires n'ont pas parlé : explosion à bord, tir de missile ou de roquette, l'avion ayant freiné de 300 km/h et perdu 1, 5 km d'altitude en moins d'une minute.