Grand Est : un praticien de SOS Médecins, agressé avec une arme à billes

Lui reprochant d'être trop lent pour intervenir, le compagnon de la patiente menacera de mort le médecin et lui tirera dessus.
Publié le 29/08/2022 à 06:03
Temps de lecture : 2 min
Grand Est : un praticien de SOS Médecins, agressé avec une arme à billes

Un praticien de SOS Médecins, a eu une grande frayeur samedi à Mulhouse.

Appelé en tout début d'après-midi par une patiente qui se plaignait de douleurs à la cheville, il a été pris a partie par son compagnon. Arrivé devant l'immeuble, l'interphone ne marche pas. Le médecin met donc un peu de temps dans les étages, à trouver le bon appartement. 

Lui reprochant d'être trop lent pour intervenir, le compagnon de la patiente menacera de mort le médecin, lui intimant finalement de «dégager». Il ira ensuite chercher un fusil à pompe qu’il braquera devant le médecin, en réitérant ses menaces de mort.

Effrayé et choqué, le jeune praticien de 30 ans a décidé de quitter les lieux. «Après s’être retourné, il s’est fait tirer dessus à deux reprises sur la cuisse droite, avec une violente douleur», a décrit le président de SOS Médecins 68. Le généraliste a alors appelé la police qui a rapidement interpellé le tireur et saisi l’arme.

Le jeune professionnel a déposé une plainte, SOS Médecins 68 annonçant s’être porté partie civile. Déjà connu de la justice, l’agresseur présumé a été placé en garde à vue et sera présenté à un juge aujourd'hui en vue d’une comparution immédiate, a indiqué le Parquet de Mulhouse à l’AFP.

Le messin et Ministre de la Santé, François Braun, s'est exprimé sur Twitter, après cet incident «Je condamne fermement l’agression inadmissible d’un médecin de SOS Médecins hier à Mulhouse, menacé de mort et blessé par des tirs lors d’une visite à domicile. Je lui adresse tout mon soutien, ainsi qu’à ses proches et à toutes les équipes».

Dans la foulée de cet incident, SOS Médecins avait annoncé exercer son droit de retrait, et a suspendu ses consultations à domicile jusqu'à ce matin, 8 heures. 

(avec AFP)