Le président du comité stratégique des distributeurs E.Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, est prêt à rogner ses marges pour réduire les prix à la pompe, comme le souhaite le gouvernement, si l’État commence par baisser ses taxes sur le carburant. « Si l’État baissait ses taxes (sur l’essence et le gazole), on suivrait », a déclaré mercredi M. Leclerc au micro de RMC.
« Il n’y a pas beaucoup sous le pied aujourd’hui pour baisser nos marges puisqu’on est déjà pratiquement à prix coûtant », a-t-il ajouté, précisant gagner « un à deux centimes » par litre de carburant vendu. « Les hausses se voient vite chez nous parce qu’on n’a pas le droit de vendre à perte, on est obligé de suivre le tempo des hausses et de les répercuter », a poursuivi M. Leclerc.
« Nous ne laisserons pas tomber les Français », a déclaré mercredi sur RTL la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, affirmant observer la situation « de près ». « On est en train de regarder quelle est la solution immédiate la plus efficace pour aider les Français », a-t-elle ajouté. La veille, lors de la séance des questions au gouvernement, elle avait demandé aux distributeurs « de faire un geste en cette période difficile en réduisant leurs marges » pour soulager le porte-monnaie des Français.
La semaine dernière, Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national à l’Élysée, a proposé d’abaisser la TVA sur l’essence, le gaz et l’électricité à 5,5 % au lieu de 20 % pour donner plus de pouvoir d’achat aux Français.
(AFP)